Qu’est-ce que le microlearning ?
Cette modalité d’apprentissage très prisée dans le monde du e-learning consiste à concevoir des contenus courts à l’aide de divers supports (vidéo, podcast, quiz, etc.), focalisés sur un objectif précis et immédiatement applicable par l’apprenant.
Ce format s’inscrit dans la logique ATAWADAC : AnyTime (n’importe quand), AnyWhere (n’importe où), Any Device (sur n’importe quel support) et Any Content (tout type de contenu). Le microlearning est donc une méthodologie qui s’intègre parfaitement à une solution de mobile learning !
Autonomie et flexibilité de l’apprenant
Au fil des années, les temps de formation n’ont cessé de diminuer. D’abord exprimés en jours avec la formation traditionnelle, puis en heures avec les classes virtuelles et le e-learning, ils se comptent aujourd’hui en minutes depuis l’avènement du microlearning.
Le microlearning nourrit les apprenants petit à petit et les aide à construire des comportements efficaces sans alourdir leurs agendas, en s’adaptant à leur rythme.
En effet, cette modalité facilite l’utilisation des intervalles de temps disponibles dans le quotidien des apprenants. Ces derniers sont plus enclins à effectuer des activités courtes à différents moments de leur journée, quitte à répéter cette action plusieurs fois par jour. Ils deviennent autonomes dans leur apprentissage.
Moins contraignante et plus personnalisée, la formation digitale basée sur le microlearning est donc davantage attrayante et motivante pour le collaborateur.
Autre atout, et non des moindres, le microlearning invite l’apprenant à réaliser la boucle pédagogique complète de son module et sans interruption. Et oui 5 minutes (grand max !) sont nécessaires pour parcourir ces unités pédagogiques.
Des contenus à fort impact et orientés vers l’action
La recette du microlearning pour un contenu efficace ?
- Définir un objectif précis
- Structurer le contenu
- Rythmer avec un tempo rapide
Ce format invite à découper au maximum le contenu en petites unités mais aussi à le mettre en valeur à l’aide de formats visuels et interactifs : schéma, vidéos, mise en avant d’informations-clés, activités avec des feedback immédiats (quiz, scénario, etc.).
Quand un apprenant apprend à l’aide du microlearning, son objectif est d’obtenir les réponses à un besoin immédiat et donc de créer un réflexe : je consulte un contenu en microlearning qui me donne une réponse orientée vers l’action dès que j’en ai besoin et je la mets en pratique immédiatement.
Les limites du microlearning
Par ses spécificités (format court, objectif précis, périmètre restreint), le microlearning ne s’adapte pas à tous les sujets de formation. Les compétences complexes et tout ce qui nécessite une longue acquisition ne vont pas correspondre à cette modalité.
Dans ces contextes d’apprentissage, le microlearning ne peut pas se suffire à lui-même. Néanmoins, le formateur peut l’utiliser de manière complémentaire, sur des aspects qui s’y adaptent.
Les bénéfices pour le formateur
Nous avons tendance à ne penser qu’à l’apprenant, mais n’oublions pas les créateurs de contenus et les formateurs ! Eux aussi vont pouvoir profiter des atouts du microlearning.
La conception de ce type de module invite à réfléchir en termes de petits/micro objectifs précis et clairs. Une adaptation en microlearning va questionner sur la structuration du contenu, son découpage, la distinction de l’indispensable versus le superflu.
De manière très pragmatique, ce format est rapide à concevoir et donc moins coûteux : quelques heures à peine pour créer une boucle pédagogique, des mises à jour tout aussi simplifiées.
Enfin, ces petites briques vont pouvoir être combinées en fonction des besoins du formateur mais aussi de sa cible. Ils facilitent la personnalisation des parcours en fonction des apprenants.
Des exemples de cas d’usage
Le microlearning est parfaitement adapté aux situations suivantes :
- Onboarding d’un nouveau collaborateur : avec des modules centrés sur les différentes informations indispensables à intégrer rapidement (organigramme, processus simples, démarches administratives, culture d’entreprise, etc.)
- Compréhension et application de processus simples : mise en place d’un nouveau processus, appropriation d’un nouvel outil ou d’une nouvelle réglementation.
- Formations produits : s’approprier des nouveautés produits, des best sellers, une nouvelle collection dans le cadre d’une cible retail par exemple.
Vous l’aurez compris, le microlearning est complémentaire à d’autres formes d’apprentissage, qu’il s’agisse de la formation traditionnelle en présentiel ou du social learning. Il s’intègre également parfaitement à un parcours d’apprentissage en blended learning. Voici quelques possibilités :
- en amont : avec par exemple une activité de découverte ou d’auto positionnement
- pendant : à l’aide de synthèses des informations clés, de mises en situations, d’activités de compréhension ou d’ancrage
- en aval : en proposant des exercices de validation des connaissances, des rappels d’informations clés, des mises en pratique.
Quelques grandes étapes pour créer son premier contenu microlearning
Si vous deviez vous lancer dans votre premier module en microlearning, voici un petit guide de survie :
- Bien identifier la cible et ses besoins (un contenu orienté sur l’action)
- Définir des objectifs précis (un module = une notion)
- Choisir des formats visuels et interactifs adaptés (vidéos, schéma, synthèse)
- Sélectionner le contenu essentiel en petites unités
- Réaliser une analyse statistique et améliorer l’expérience apprenante.
En définitive, le microlearning est un excellent outil à intégrer dans un dispositif de mobile learning, car il offre de multiples avantages, à la fois pour le formateur et pour l’apprenant. Une chose est sûre, avec la diminution des temps d’attention qui s’opère dans les nouvelles générations, le microlearning a un bel avenir devant lui.
Delphine accompagne depuis plus de 20 les organisations dans leurs grands projets de transformation. Après une première expérience de 7 ans dans le conseil sur des dispositifs d’accompagnement au changement (mise en place de nouveaux modèles d’organisation, accompagnement des collaborateurs dans le cadre de fusions, évolution de pratiques managériales/RH…), elle a intégré le groupe Crossknowledge en 2005 et déployé une offre de services novatrice pour assurer le succès des projets de digital learning dans les grands groupes. Elle a rejoint ensuite Teach on Mars en 2018, et en est le COO depuis 2021. Elle pilote actuellement le développement du portefeuille de clients existants ainsi que les activités de notoriété de la marque.