Depuis 10 jours je participe au challenge Ma Petite Planète, une compétition de défis écologiques à réaliser avec son entourage. C’est assez simple, on trouve des amis motivés, on monte une team et on gagne des points en réalisant des petits gestes simples ou de grands renoncements, selon ses convictions et son degré d’engagement.
Au fil des jours je me suis rendue compte que cette expérience révélait bon nombre de points communs avec le fait de s’auto-former. Effectivement, pétrie de bonnes intentions et d’une vive motivation initiale, je m’imaginais relever les challenges un à un et cocher toutes les cases de cette check-list bien verte. Or je me suis confrontée à des freins comparables à ceux qui m’empêchent d’engloutir d’un trait notre Learning Station. Manque de temps, manque de disponibilité d’esprit, manque de motivation parfois… Piquée au vif par un score qui ne décollait pas, j’ai mené un travail d’introspection que je vous partage très modestement.
« Longtemps je me suis couché de bonne heure »
Le premier enseignement est un constat bien simple : la prise de conscience de son rapport au temps. Interrogez votre entourage, interrogez-vous, combien de fois cette ritournelle bien huilée devenue conventionnelle « j’ai pas le temps » nous coupe de l’essentiel… Du temps nous en avons (je repense à ce chiffre découvert dans le cadre de notre livre blanc sur les web série : les français passent en moyenne 15 heures par semaine à regarder des séries…) et nous décidons de l’allouer aux différentes pièces de puzzles qui composent notre quotidien.
Ma décision était prise, le temps sera mon ami et je le déploierais au service de ces convictions, au moins durant la période au service de mon équipe Hulot (l’autre équipe s’appelant Greta).
Constat 1 – écologie / formation même combat : « le temps ça se prend »
Vient ensuite la prise de conscience
Le système est bien fait puisque l’un des défis consiste à calculer le nombre de planètes Terre nécessaire si tout le monde vivait comme moi. Honteuse de mon résultat et là aussi blessée dans mon égo-écolo (malgré mes poules, mon vélo, mon composteur et mon shampoing solide…) l’exercice fut salvateur me permettant d’établir les lacunes les plus profondes de mon mode de vie souvent recouvertes, avec une filouterie semi-consciente, par mes signes extérieurs de green attitude… Accepter sa marge de progression et y voir des bénéfices concrets me semble être une disposition préalable à la transition écologique personnelle – tout comme à l’initiation d’une formation individuelle. Autrement dit – et ça ça peut vous aider à garder des amis – : ne pas se la ramener sur le sujet même si on pense bien faire !
Constat 2 – écologie / formation même combat : « Je sais que je ne sais rien. »
Les petits plaisirs
Me voici donc a égrener des actions concrètes que je n’avais pas encore pris le temps de faire (vider ses boîtes mail, changer de moteur de recherche…) Ou des actions plus symboliques (s’émerveiller d’un animal sauvage ou d’un panorama naturel), le tout en partageant mes petites victoires avec mon équipe au taquet. Et là hop deux nouveaux parallèles avec la formation : la satisfaction des « petits pas » accomplis et le plaisir de partager cela avec une communauté encourageante !
Constat 3 – écologie / formation même combat : se délecter des satisfactions personnelles et savourer le plaisir partagé (j’ai pas trouvé de citation connue vous m’excuserez, si vous avez des suggestions !)
Jusqu’ici tout allait bien…
…mais je ne vous ai pas encore parlé des malus… oui parce que c’est bien beau de gagner des points en achetant des fruits locaux de saison ou en plantant un bébé arbre dans le jardin mais on peut aussi perdre des points : en utilisant des appareils électriques dont on pourrait se passer par exemple (sèche-ligne, sèche-cheveux…) en achetant des aliments avec une empreinte écologique écarlate (il n’y a pas que la carte de France) en fumant une petite cigarette ou en grignotant du saucisson devant des films en streaming… bref impossible de changer radicalement de mode de vie (avec tout le respect que j’ai pour nos amis Amish) tant d’un point de vue logistique que d’un point de vue social. Il a donc fallu reconnaitre mes limites tout en soulignant mes progrès. Cette expérience ne pouvait tourner à l’échec juste parce que j’avais mis les pieds dans un super-marché (pour acheter un pack de bière j’avoue car je n’ai pas fini de lire « Installer une micro-brasserie à la cave »).
En formation aussi, on voudrait aller toujours plus loin, lire l’article de l’expert jusqu’au bout, s’inscrire à la conférence hyper intéressante, reprendre ses études et écrire un livre… Bref, on ne peut pas tout faire !
Constat 4 – écologie / formation même combat : on fait ce qu’on peut et c’est déjà super !
La formation, on y vient
Comme de par hasard, l’un des défis consistait à se former ! Et là ça tombe bien car c’est mon métier et on a même une application dédiée sur les sujets sociétaux et environnementaux. Je me suis donc délectée, fière et souriante, des plusieurs programmes hyper bien faits – en toute objectivité bien sûr – et je vous encourage à découvrir et à partager l’initiative Teach on Earth. Application téléchargeable sur les stores qui propose des modules de formation et des quiz gratuits sur toutes les thématiques couvertes par les ODD (Objectifs de Développement Durable définis par l’ONU).
Constat 5 – écologie / formation même combat : se former, premier pas pour changer le monde
J’espère que cet article vous aura donné envie de vous former et d’engager des petits pas écologiques, la bonne nouvelle c’est que les deux peuvent aller de pair !
… et surtout, ne me dites pas que vous n’avez pas le temps 🙂
Tiphaine a rejoint l’équipage de Teach on Mars après 13 années passées dans le conseil en stratégie de formation multi-modale. Tour à tour formatrice, ingénieur pédagogique, responsable d’un pôle e-learning, consultante et accompagnatrice de grands projets, Directrice d’un pôle digital… elle partage aujourd’hui avec plaisir et expertise, sa riche expérience du Digital Learning.