Définition : Le « BYOD » (pour « Bring Your Own Device ») est une politique d’entreprise qui consiste à autoriser, voire à encourager, les salariés à apporter et à utiliser leurs propres outils informatiques (smartphone, tablette, ordinateur etc.) dans le cadre de leur activité professionnelle.
Il permet, par exemple, aux salariés de se connecter au réseau de l’entreprise, d’accéder à leurs emails et à leurs documents professionnels ou encore d’utiliser certains logiciels ou applications.
Certaines données récentes montrent que la politique du BYOD est une tendance qui s’intensifie. C’est en tous cas les résultats d’une étude menée par Landesk, réalisée auprès de 3 000 responsables d’entreprises au Royaume-Uni, en France et en Allemagne. Cette étude montre que 81% des entreprises autorisent leurs salariés à travailler avec leurs propres devices.
Il est vrai que le BYOD est aujourd’hui rendu possible par l’explosion du taux d’équipement des salariés, notamment concernant les smartphones et les tablettes. Les collaborateurs ont en effet, pour la plupart, un équipement personnel moderne et si l’on parle des smartphones, beaucoup plus accessibles que l’outil professionnel parfois trop limitant.
Quel intérêt pour les entreprises ?
Les principales raisons pour lesquelles les entreprises autoriseraient de plus en plus leurs salariés à utiliser leurs propres équipements ne sont, en revanche, pas toujours très explicites. Selon l’étude de Landesk, la source principale de développement du BYOD tient aux économies réalisées par la DSI ou la Direction des achats en termes de maintenance ou d’achats de nouveaux matériels. Il est clair que pour les entreprises ne plus avoir à fournir un téléphone professionnel à tous les collaborateurs est une économie non-négligeable, même si elle pose le sujet de la sécurité des données.
Un facteur de motivation pour les collaborateurs
D’autres facteurs liés à la motivation et donc à la productivité des salariés sont en faveur du BYOD. Les salariés peuvent ainsi travailler pendant le temps des transports, les moments de transition (attente au début d’une réunion, etc.) ou chez eux et seraient davantage motivés pour travailler sur leur outil personnel qu’ils maîtrisent parfaitement.
Certains process de travail gagneraient également en fluidité, grâce à une meilleure communication et une information disponible en permanence sur soi. Cette flexibilité a modifié profondément les usages et la façon de travailler et questionne bien sûr l’équilibre vie professionnelle / vie personnelle.
Il faut admettre qu’avec les nouvelles habitudes de consommation, l’apogée de l’ère smartphone ainsi que la généralisation du télétravail, le BYOD avait toutes les chances d’exploser. Le saviez-vous, en moyenne, une personne regarde 216 fois son téléphone dans une journée !
Le BYOD, une révolution pour le monde de la formation
La formation professionnelle en Mobile Learning est typiquement l’un des bénéficiaires de la pratique du BYOD. C’est, en effet, une superbe opportunité pour rendre accessible la formation et créer de nouveaux moments d’apprentissage. Grâce au BYOD, la formation se déploie plus facilement, atteint plus d’apprenants et permet de se former sur des moments plus courts et jusque-là non exploités (temps de trajet, salle d’attente…). C’est aussi et surtout un moyen de former des personnes en mobilité et qui aujourd’hui ne sont pas dotées de téléphones professionnels (vendeurs en boutique, personnel naviguant, etc.)
On le disait donc plus tôt, le BYOD soulève beaucoup de questionnements :
- Tout d’abord, à propos des risques importants liés notamment à la sécurité des données d’entreprise. Dans un monde où le piratage informatique est devenu un enjeu fort pour les entreprises, les DSI peuvent légitimement s’inquiéter de la perte de la maîtrise de la confidentialité des données.
- Il pose également la question, plus sociale, de la séparation entre la vie professionnelle et la vie privée. Problématique, qui avait déjà été soulevée par le télétravail qui tend à se multiplier depuis ces dernières années.
C’est pour cette raison que le BYOD n’est pas simplement une politique d’entreprise accessoire, mais bel et bien un indice des transformations du travail et un coup d’œil sur l’organisation du travail de demain.
Diplômée d’école de commerce et passionnée par les innovations du numérique, Noémie a enfilé son scaphandre et rejoint l’équipe Teach on Mars au poste de Content Manager. Elle intervient en marketing et événementiel tout en contribuant à Teach on Earth, une initiative sociale et environnementale.